Fonctionnement du LPC

Le LPC est une technique simple basée sur la découpe syllabique du message oral, huit clés et cinq positions qui en codent les parties conson-nantiques et vocaliques puis la synthèse de ces éléments. 


 

Découpe syllabique

Chaque syllabe du message oral va être accompagnée d'un code LPC correspondant. Il va donc falloir commencer par séparer les syllabes les unes des autres en identifiant les consonnes et les voyelles qui les composent. Par exemple, le mot "galopé" comporte par exemple trois syllabes : ga / lo / pé. Chacune est formée d'une consonne et d'une voyelle.

Clés (consonnes) et position (voyelles)

Dans chaque syllabe à coder, on considère d’abord le son qui correspond à une consonne, e.g. dans « ga » le son consonnantique est « g ». A chaque son consonnantique correspond une clé. Il s’agit d’une manière de montrer ou non les doigts de la main. Une même clé peut être utilisée pour plusieurs sons. Après avoir trouvé la clé pour la partie consonnantique, la voyelle (« a » dans "ga") va être codée par une certaine position de la main près du visage. Il en existe cinq, toutes utilisées pour plusieurs sons.

Synthèse : une configuration

Il suffit ensuite de produire les trois éléments en même temps : syllabe parlée, clé de la main placée sur la position prévue près du visage. La syllabe est alors complétée, codée par la configuration formée de la clé et de la position.

Pour aller plus loin

Au-delà de la découpe syllabique

Le principe de découpe syllabique présenté plus haut est en fait légèrement plus complexe. La découpe n'est pas syllabique au sens strict puisqu'il s’agit de découper le message oral en une suite de groupes formés obligatoirement d'un son consonnantique et d'un son vocalique (CV). En fonction de la suite des sons, l'un ou l'autre peut être omis avant de passer au prochain groupe. Ainsi, une suite CCV va créer deux groupes C / CV, une suite VCV également deux V / CV.

Chaque fois que l’on rencontre un son, il est placé dans ce gabarit. S’il ne peut être introduit dans le gabarit en cours, un nouveau gabarit est ajouté. Prenons deux exemples :

  • le mot "crabe" correspondant à une syllabe orale, de structure CCVC (consonne, consonne, voyelle, consonne) est codé par trois gabarits sucessifs : C / CV / C ( k / ra / b)
  • le mot "art" correspond à une syllabe VC (voyelle, consonne) est codé par deux gabarits successifs, V / C (a / r).

Des sons, non des lettres

En LPC, ce qui est pris en compte est le message oral et les sons qui les composent. Leur traduction orthographique ne compte pas ! Ainsi, pour code "nouveauté", il faudra considérer les sons n - ou - v - au - t - é. Les sons peuvent donc être composés de plusieurs lettres et les sons vocaliques en particulier peuvent contenir des consonnes ("pantalon": p - an - t - a - l - on). Attention aux "s" entre 2 voyelles qui produisent le son "z", 

Les liaisons

Lorsque l'on parle, on ne prononce pas que des mots isolés mais des suites de mots. De nouveaux sons apparaissent parfois dans ces agencements, ce sont les liaisons. Comme les autres sons, ceux-ci doivent également être codés, par exemple un son "n" apparaît dans "un enfant".

Les accents régionaux

Un même mot peut être prononcé de différentes manières selon la région géographique. Ainsi dans le mot "vidéo"  le "é" sera codé "é" ou "è", et le "o" sera prononcé "eau" (comme dans "peau") ou "o" (comme dans "pomme"). 

 

Tableau récapitulatif

Le tableau suivant présente les clés et les positions utilisés.